La langue française est un terrain sensible. L’écriture inclusive, en refusant la règle selon laquelle « le masculin l’emporte sur le féminin », prête forcément à polémique.
Hélas les crispations politiques, le caractère théorique des argumentaires, la crainte des jugements de quelque bord qu’ils soient, sont peu propices à l’expérimentation sensible du langage inclusif. Une approche créative qui, plutôt que d’enjoindre à répondre à la question « Dorénavant, faudra-t-il que je m’exprime dans cette langue ? », privilégie la pratique des jeux du son et du sens, se révèle parfois plus riche.
Si on la connaît surtout sous la forme du double marquage du genre (ex : marqué∙es), l’écriture inclusive peut en fait répondre à une grande diversité de règles (accord de proximité, accord à la majorité, formes liées ou formes fusionnées…), dont certaines restent à inventer, ou simplement à retrouver en vieux français. L’écriture créative encourage particulièrement à explorer les formes les plus compatibles avec la littérature et l’oralité.
En atelier, vous vous verrez proposer plusieurs inducteurs, invitations au récit ou à la poésie dans un français investi comme une langue vraiment vivante. Chaque temps d’écriture est suivi d’un temps de lecture et de discussion.
On y vient sans pression : peu importe les opinions sur l’écriture inclusive, les seuls prérequis, ce sont l’envie d’écrire et un peu de curiosité.