ACCUEIL

Je propose des ateliers d’écriture au sein desquels sont abordés des sujets « chauds », actuels, clivants. Par le recours à la poésie et à la fiction, on peut contourner ou bousculer les termes d’un débat souvent sclérosé, simpliste, trop général ou trop théorique. On prête alors attention à la singularité des expériences et des imaginations – plutôt qu’aux discours largement diffusés –, et aux ressentis – plutôt qu’aux arguments par avance.

Cette attitude tient sans doute de ma formation à l’anthropologie sociale et culturelle : à penser des cultures différentes, on développe certaines aptitudes à la médiation. Cela signifie que ces ateliers d’écriture, que je n’ose prétendre tout à fait neutres, ne sont pas des ateliers militants. On y a sa place quelles que soient ses opinions : les seuls critères qui comptent sont l’ouverture d’esprit, l’envie d’écrire, et le respect envers l’expression de l’autre. Je souhaite que cette liberté ait cours au bénéfice de l’innovation sociale.

En 2018, mes ateliers avaient pris pour thème l’écriture inclusive, écriture qui conteste la règle selon laquelle « le masculin l’emporte sur le féminin ». Puis d’autres thèmes sont venus étoffer mon offre, celui de la relation aux animaux d’élevage notamment.  Je me limite de moins en moins aux thèmes clivants, mais je choisis toujours des thèmes de réflexion contemporains, généralement porteurs d’une certaine dualité, qui peut prendre la forme d’un dilemme, d’une ambivalence ou d’un paradoxe.

Actualités

La fin de la saison 2021-2022 approche… J’animerai encore trois ateliers en Auvergne-Rhône-Alpes avant de retrouver le sud-ouest, où j’ai appris à écrire.

  • Le samedi 28 mai à 16h, Animaux à dire tout haut dans le cadre d’« Une soirée à Vernand » (Parc Agricole et Culturel de Vernand, Fourneaux, 42)
  • Le dimanche 5 juin à 10h, dernier atelier mensuel au local de l’épicerie-café associatif Entrepote (Roanne, 42). 
  • Le samedi 11 juin à 9h30, Écriture créative en langage inclusif pour l’association Solidarité Femmes Beaujolais (Lamure sur Azergues, 69)

ATELIERS

Quoiqu’ils puissent susciter de stimulants débats, les discours les plus diffusés aujourd’hui rendent peu compte de la diversité des postures et sensibilités existantes parmi nous.

Les ateliers que je propose ne visent pas à apporter de réponses à des questions telles que « Pouvons-nous manger des animaux ? » ou « Dois-je choisir l’écriture inclusive ? », ni d’ailleurs à quelque question que ce soit. Ils visent plutôt à rendre justice à la singularité des expériences et des imaginations, avec leur potentiel de créativité non seulement artistique mais aussi sociale et éthique. Ils le font en proposant des entrées sensibles ou décalées, comme autant de moyens d’éviter l’écueil des prêts-à-penser.

À chaque fois, il s’agit d’utiliser le détour par l’écriture créative, tantôt pour mettre de côté les discours trop ressassés, trop généraux, tantôt pour offrir une détente permettant d’examiner d’autres manières de voir : en effet l’enjeu n’est jamais de prendre position, seulement de se laisser aller à une exploration créative qui ne dure que le temps de l’atelier.

Même si les sujets sont clivants et actuels, on participe à ces ateliers d’abord pour le plaisir d’écrire : c’est par la poésie, le récit, la lettre et pourquoi pas l’humour que l’on s’emploie à bousculer ou passer entre les lignes du débat.

THÈMES D’ATELIERS

Mon premier atelier d’écriture était consacré à l’écriture inclusive, qui refuse la préséance du genre masculin dans la langue française. Les premières séances ont eu lieu au printemps 2018 dans plusieurs bibliothèques des Pyrénées. Parce que les enthousiasmes ou les crispations que suscite cette écriture sont toujours d’actualité, je continue à le proposer.  C’est encore aujourd’hui celui qui obtient le plus de succès. Une présentation plus complète est à découvrir ici.
Si vous vous étonnez que cette page ne soit pas intégralement rédigée en écriture inclusive alors même que je propose un atelier, vous en trouverez l’explication dans ce billet.

Je propose depuis un nouvel atelier, Animaux à dire tout haut, qui porte sur la relation que l’on entretient avec les animaux élevés pour leur chair, leur lait, leurs œufs ou encore leur laine.

D’autres thèmes rejoignent peu à peu les premiers… On peut également m’en proposer. D’une manière générale, la diversité des formes de cohabitation entre sauvage et cultivé, les accords et tensions entre individu et communauté, les inquiétudes et fascinations suscitées par les ambitions transhumanistes – amélioration génétique ou augmentation numérique de l’humain, lutte contre les phénomènes de vieillissement et de mort… –, mais aussi les ambivalences du regard, ou celles de notre rapport à la monstruosité, sont des thèmes susceptibles de me motiver.

EN PRATIQUE

Lorsque l’atelier se compose d’une séance unique, la séance dure environ 2h30 et inclut deux à trois propositions d’écriture relatives à un même thème. On peut également envisager un cycle de deux ou trois séances (d’une durée de 2h) pour aller plus loin, voire une saison entière à condition de varier les thèmes. Une séance de 4h ou 6h (avec une pause repas !) est également possible. L’effectif idéal est de 8 participants environ.

Durant la séance

L’animateur fait une première proposition d’écriture, qui peut comporter un certain nombre de suggestions et/ou de contraintes, et qui peut éventuellement faire appel à un texte, ancien ou contemporain, comme source d’inspiration. Suit un temps d’écriture où l’on s’adonne au récit, à la poésie, ou à un genre plus descriptif ou épistolaire… Puis un temps de lecture où l’on donne à entendre son texte.

Durant les échanges suivant la lecture, on s’appuie sur ce qui émerge des textes, on n’hésite pas à réagir aux lectures des autres, quitte à faire répéter un passage durant la discussion. L’idée est de susciter une réflexion qui s’adosse davantage à la production poétique du groupe d’écrivants qu’à des arguments par avance, avec lesquels on se serait présentés, par exemple, à un débat traitant de la condition animale, ou de l’utilité de l’écriture inclusive.

Et ensuite ?

Il est possible de conserver un choix de textes, sur support numérique ou papier, ou de les exposer au sein de la structure d’accueil, voire d’en proposer une lecture publique.

Il n’est pas interdit d’organiser un débat sur le même thème quelques semaines ou quelques mois plus tard. Le débat a ses écueils et ses limites, mais ces ateliers n’ont pas vocation à le remplacer. Il s’agit de deux démarches complémentaires, qui peuvent trouver place au cours de la même saison.

Pour qui ?

Ces ateliers peuvent trouver place en bibliothèque, médiathèque, MJC, être accueillis par une association culturelle… la liste est ouverte. Ils s’adressent à un public adulte tout en pouvant s’ouvrir à des adolescents. Aucun « niveau » d’écriture n’est requis : on n’est seulement tenu d’avoir envie d’écrire et de faire preuve d’un minimum d’ouverture d’esprit.

ATELIER D’ÉCRITURE INCLUSIVE

La langue française est un terrain sensible. L’écriture inclusive, en refusant la règle selon laquelle « le masculin l’emporte sur le féminin », prête forcément à polémique.

Hélas les crispations politiques, le caractère théorique des argumentaires, la crainte des jugements de quelque bord qu’ils soient, sont peu propices à l’expérimentation sensible du langage inclusif. Une approche créative qui, plutôt que d’enjoindre à répondre à la question « Dorénavant, faudra-t-il que je m’exprime dans cette langue ? », privilégie la pratique des jeux du son et du sens, se révèle parfois plus riche.

Si on la connaît surtout sous la forme du double marquage du genre (ex : marqué∙es), l’écriture inclusive peut en fait répondre à une grande diversité de règles (accord de proximité, accord à la majorité, formes liées ou formes fusionnées…), dont certaines restent à inventer, ou simplement à retrouver en vieux français. L’écriture créative encourage particulièrement à explorer les formes les plus compatibles avec la littérature et l’oralité.

En atelier, vous vous verrez proposer plusieurs inducteurs, invitations au récit ou à la poésie dans un français investi comme une langue vraiment vivante. Chaque temps d’écriture est suivi d’un temps de lecture et de discussion.

On y vient sans pression : peu importe les opinions sur l’écriture inclusive, les seuls prérequis, ce sont l’envie d’écrire et un peu de curiosité.

QUI SUIS-JE

Ma formation est éclectique. Trop distrait au collège pour poursuivre en voie générale, j’ai réalisé la fin de mon enseignement secondaire en alternance dans le domaine de l’environnement (BEP Agricole en Aménagement de l’Espace Rural puis Brevet de Technicien Agricole en Gestion de la Faune Sauvage), avant de m’orienter vers la conception de produits industriels. C’est finalement à l’université que j’ai connu mes plus belles années d’études, conclues par l’obtention d’un Master 2 Recherche en Anthropologie sociale et culturelle.

Mon parcours professionnel est également divers avec, en pointillés, de nombreuses sessions de travaux sur l’exploitation agricole et forestière familiale dans les Pyrénées. J’ai été, pêle-mêle, poseur de panneaux photovoltaïques, télé-enquêteur, employé de rayon, mécanicien TP, puis médiateur développement durable dans un collège labellisé, et enfin chargé de projets solidaires et responsable social media France pour une société italienne et sa fondation.

Réalisant qu’un poste de cadre ne me laisserait jamais le temps de me consacrer pleinement à mes projets liés à l’écriture, non plus qu’à mes réflexions d’anthropologue, je me suis mis à la recherche d’une autre voie, qui me permettrait de trouver l’équilibre entre travaux physiques et recherches créatives et intellectuelles.  Je suis aujourd’hui entrepreneur de travaux forestiers, une profession tout aussi prenante mais qui m’autorise à poser des journées que je consacre à… tout le reste, et en particulier à l’animation d’ateliers d’écriture, activité que j’ai commencé à exercer bénévolement en 2018.

Je vis aujourd’hui en lisière de l’Ariège et de la Haute-Garonne.

 

BLOG

Les deux pôles de l’innovation sociale… Et la suite ?

Deux foyers distincts et complémentaires de l’innovation. Que l’un intimide l’autre, ou que l’autre étouffe l’un – ce qu’ils sont si souvent tentés de faire –, et c’est toute la créativité sociale qui s’enraye. C’est de ce constat, et du désir d’en finir avec cette mutuelle ignorance, que sont nés mes ateliers d’écriture.
[12 mns]

Des ateliers « vraiment pas » militants ?

Classiquement, on milite pour ou contre, on promeut ou on se défend. En ateliers je souhaite encourager l’exploration créative plutôt qu’inviter à prendre position – ce qui nous emmènerait sur le terrain du débat argumentatif, voire de la polémique.
[3 mns]